Intitulé : Skipwith, Colonel Philip. Textes et souvenirs ["A soldier philosopher in India"?]
Date(s) : [Circa 1940]
Importance matérielle et support : 4 cartons cotés Ms.l.e. 289 A-D
Présentation du producteur :
Né le 28 septembre 1867 à Wakefield dans le Yorkshire, Royaume Uni, Philip Skipwith s'engage très tôt dans l'armée britannique. Il commence sa carrière militaire comme second lieutenant à tout juste vingt ans avant de partir servir l'Empire britannique en Inde. Il sera plus tard promu Major de la Royal Artillery, titre qu'il conservera jusqu'à la fin de sa carrière. Jusqu'en 1919 Philip Skipwith parcours l'Asie en compagnie de sa femme, Jeanna Carolina Augusta née von Rossen, avant de rentrer tous deux en Europe. Ils finiront leur vie à Genève, où Philip Skipwith aura juste le temps d'entamer la rédaction de ses mémoires, avant de décéder le 2 décembre 1948.
Modalités d'entrée : Don de Jeanne Skipwith
Numéro(s) d'entrée : 1950/21
Présentation du contenu :
Texte dactylographié avec des corrections et ajouts autographes suivis de divers états et brouillons dactylographiés.
Sans titre et resté apparemment inédit, ce texte philosophique, relatifs notamment à la religion de l'Inde, était, lors du versement, organisé en 12 dossiers [correspondant à 44 chapitres ?, incomplets] intitulés : "Vedas Creation, Geology", etc.; "Jungle. Life and creation"; "Religion (2)"; "Plants"; "Yoga and creation in general"; "Creation place in the world"; "Vedas on creation and History of worlds progress"; "Science"; "Religion and creation"; "Man"; "Various" (2).
Philip Skipwith revient dans ce texte sur ses années de service en Inde de manière narrative comme philosophique. Les deux niveaux se mélangeant l'un à l'autre, le discours narratif servant de point de départ, voire même d'appui, à des considérations philosophiques. Sa vie dans la jungle en compagnie de son épouse, les peuples autochtones, les fonctionnements de leur civilisation ou encore les énergies transmises par la nature rythment l'ensemble des pages.
Un questionnement prédomine : l'avènement de la vie, son origine, sa nature et ses fonctionnements. Que Philip Skipwith en discute de manière purement personnelle, c'est à dire en faisant le récit des décors et ambiances que la jungle indienne lui offre, ou de façon plus scientifique en s'appuyant sur les lois de la physique, de la chimie ou de la biologie, ses réflexions sur l'origine de la vie restent au coeur de son discours. Il apparaît que, pour lui, l'énergie que l'on peut dire 'naturelle' ressentie dans la jungle et celle mesurée en science dure, sont considérées sur un pied d'égalité.
Mettant en avant que la nature elle-même lui a fait remettre en question le matérialisme, et que d'autre part la science n'a rien pu faire pour le sauver. Et de là, il intègre spiritualité, religion monothéiste - ou pas -, philosophie mais également réflexions personnelles, non pour répondre véritablement aux questions qu'il se pose, mais plutôt pour en débattre le plus sérieusement possible. Son texte est ainsi une sorte de mise au point, un retour sur sa vie le menant à questionner la vie elle même, mélangeant épistémologie, philosophie, spiritualité, biographie et narration.
Sujet(s) : Philosophie (Inde) / Spiritualité (Inde) / Vedas
Fonds / Collection : Ms. l. e. 191-195, 198-242, 262-270, 272-281, 288-294, 306-317, Collection de manuscrits en langues étrangères - CONSULTATION DIFFEREE > Manuscrits en anglais
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